Nous y voilà : plus près du solstice d’hiver que du solstice d’été.
Ces cycles ne s’arrêtent jamais. Et pourtant, peut-être parce qu’ils sont jalonnés d’étapes, ils génèrent une étrange sensation de compte à rebours : comme si les jours étaient désormais comptés jusqu’à l’arrivée de l’hiver.
Or les jours sont toujours comptés avant l’arrivée d’un hiver. Et quand sonne le gong du solstice d’hiver, c’est un autre compte à rebours qui démarre : les jours qu’il reste avant l’arrivée du printemps. Et ainsi de suite.
C’est pour cela qu’il est important de se concentrer sur chaque jour, sur l’instant, sur le présent, plutôt que sur la prochaine « étape », qui une fois atteinte nous donnera un nouvel objectif : encore une autre étape.
Bref, vivre dans le présent plutôt que dans le futur. Ce qui n’empêche pas de construire notre futur chaque jour avec une nouvelle pierre à l’édifice. Car les jours sont toujours comptés.
Dans mon livre « Je leur dirai que j’ai rêvé », Julie vit dans une espèce de projection qui l’empêche de savourer le présent. Sa meilleure amie la met pourtant en garde :
« Personne ne sait de quoi demain est fait. Tout le monde peut mourir demain. Même toi. Même moi. »
Photo Stéphanie Lambert-Mesguich prise cette semaine sur les quais de la Garonne à Bordeaux.
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