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Photo du rédacteurStéphanie Lambert-Mesguich

Ces états qui provoquent l’inspiration…

Dernière mise à jour : 19 sept. 2023


livre
Je leur dirai que j'ai rêvé - Le Lys Bleu éditions

Dans un salon littéraire (organisé par l’association Horizon Caudéran), mon voisin, l’auteur Guy Rechenmann, m’a un jour dit la chose suivante : « si tu écris, c’est parce que tu souffres ».


Il y aurait une sorte de polarisation, où les énergies négatives amènent les plus belles productions artistiques. La réciproque pourrait être vraie aussi : l’absence de souffrance, de tristesse, de colère tuerait la créativité. C’est étrange de penser que la force créatrice aurait pour origine ce qui pourrait être une forme d’énergie destructrice…



Ce qui suit est loin d’être une démonstration mathématique de ce qui mériterait une belle dissertation, voire plus… Ce sera juste une ébauche de réflexion et une perche tendue à tous les auteurs qui liront ce post, pour partager ce qui nous anime tous : notre inspiration.


A première vue, je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’être torturé pour enclencher le processus de création.


Ecrire revient à créer des univers qui constituent d’autres vies imaginées. Comme le dit Julie dans « Je leur dirai que j’ai rêvé », inventer des histoires lui offre de se projeter dans d’autres vies, à défaut de les vivre. Cela peut être aussi, donc, aimer suffisamment la vie pour envisager des hypothèses, souhaitables ou non, en expérimenter les effets, sans risque puisque le monde créé est fictif.


Personnellement je n’écris pas nécessairement ce que j’aurais voulu vivre. Mes écrits constituent plutôt des expérimentations de l’arbre des possibilités offertes lorsque sonne l’heure des choix, quels qu’en soient les enjeux. Ecrire, c’est tenter de répondre à des questions dont la plupart ne peuvent que rester sans réponses, puisqu’il est impossible de tester chaque hypothèse (on n’est pas loin du concept de l’éternel retour de Nietzsche).


Quoiqu’il en soit, pour reprendre la réflexion initiale, écrire ne fait que combler un manque : celui de ne pouvoir tester et explorer chacune de ces possibilités. Une forme de souffrance, où l’on torture son propre esprit, donc.


CQFD mon cher Guy. Tu avais peut-être raison...

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