Avant mon livre « Je leur dirai que j’ai rêvé », il y avait un scénario.
Un scénario dont l’écriture avait commencé quand j’étais étudiante, entre 1993 et 1996, en Normandie à l’époque.
Il y a un monde entre ce scénario d’origine et mon livre édité en 2021. Normal, plus de 20 ans se sont écoulés entre les deux…
Il y a pourtant quelque chose de commun entre ces deux histoires : l’amitié, telle un pilier, est mise à l’honneur. Elle le sera aussi dans mon prochain roman, d’ailleurs. Parce que dans ma vraie vie, l’amitié est une valeur fondamentale.
L’amitié, c’est tellement intense et tellement précieux. L’amitié, cela peut être se trouver à des centaines de kilomètres et ne jamais s’oublier. Se revoir plusieurs années après et se parler comme si l’on s’était vu la veille. Se comprendre sans se parler. Être là pour l’autre, à tout moment. Pouvoir tout se dire sans jamais être jugé. Avec une confiance absolue.
Dans mon scénario d’origine, mon écriture était portée par ma crainte de perdre une de mes meilleures amies à cause de la distance qui allait nous séparer pour poursuivre nos études.
J’imaginais les chemins différents qui nous attendaient et je me disais qu’on évoluerait nécessairement, elle et moi, et pas obligatoirement dans la même direction. 30 ans après, les moments passés ensemble, même rares, sont de purs moments de bonheur. L’amitié est intacte.
Après plusieurs années sans se voir, il y a entre nous ce truc génial et jubilatoire de se parler comme si on s’était vues la veille, de reprendre le cours d’une conversation laissée 5 ans plus tôt…
À mon fils qui part étudier à quelques centaines de kilomètres, à tous les étudiants qui comme lui quittent leur région, à tous ceux qui comme moi ont souvent déménagé, je vous souhaite la même chose. Les vraies amitiés ne meurent jamais.
Photo Stéphanie Lambert-Mesguich, des chemins pleins de surprises, GR20, Corse
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