Quand on déclenche la photo, en un seul geste, on tente, d’une certaine manière, de capturer ce qui ne cesse de nous échapper tant il est volatil et éphémère : le présent.
Sauf qu’aussitôt capturé, il fait déjà partie de notre passé. Ce qui paraît sur la photo n’est déjà plus…
Alors je me suis posée la question suivante :
Les photos ne sont-elles finalement pas un moyen de réunir en un seul mouvement les 3 dimensions du temps ?
Un moyen de capturer le présent en anticipant notre volonté future de conserver les souvenirs du passé ?
A méditer…
… et je continuerai à prendre des photos.
Celles-ci ont été prises en Corse, sur le GR20, probablement pour se rappeler ce passage que l’on est fier d’avoir franchi (après s’être demandé ce qu’on faisait là une fraction de seconde).
Peut-être aussi en se disant que l’on n’aura pas l’occasion de repasser par là.
Et peut-être, enfin, parce que les sensations, les émotions éprouvées ce jour-là était suffisamment rares, voire exceptionnelles, pour valoir la peine d’être immortalisées.
Kommentare