En cette période proche de la rentrée des classes, je souhaite revenir sur ce thème qui est abordé dans mon livre. Dans la première partie de l’histoire, la petite Julie est embêtée à l’école, dès la primaire et de manière de plus en plus virulente au collège.
Les retours des lecteurs sur cette partie sont intéressants car très différents et je n’en suis pas du tout étonnée, tant ce sujet peut mettre en éveil souvenirs, sensations, vécus, parfois culpabilité, expériences :
Certains la trouveront très dure, trop dure, vont ressentir la souffrance de Julie -et peut-être aussi revivre des souffrances endormies- et la lire d’une traite pour en connaître l’issue.
D’autres ressentiront une sorte de révolte et d’incompréhension : pourquoi Julie ne riposte-t-elle pas ? Pourquoi reste-t-elle passive face à ses harceleurs ? Un lecteur m’a récemment exprimé -en colère, tellement il s’était approprié le personnage-, qu’il n’attendait qu’une chose : que Julie « en mette une » à celles qui s’acharnent sur elle.
Enfin certains lecteurs accrochent moins sur cette partie et préfèrent très largement la suite du livre où l’on retrouve Julie étudiante, puis adulte.
Mon ressenti…
Cette partie n’est pas une autobiographie, même si j’ai été moi aussi victime de harcèlement scolaire. Les faits qu’endure Julie sont pour la plupart inventés ; en revanche je me suis fortement inspirée de mes sensations de l’époque pour exprimer son isolement, sa solitude, son côté démuni pour trouver la force de se défendre, son observation du microcosme social qui l’entoure avec les groupes, leurs règles, le mimétisme, etc.
Les projets
Ce sujet sensible fera l’objet d’un court-métrage dont je serai scénariste et réalisatrice, le tournage devrait se faire à l’automne.
Également, le spectacle « Marilou et Karavane disent non au harcèlement », qui a récemment reçu la palme d’or Aca-mérite et dont je suis la marraine, sera rejoué dès la rentrée dans des établissements scolaires de la région bordelaise.
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