Je me suis souvent demandée d’où venait la peur de l’eau, ou encore la peur du vide : ne serait-ce pas simplement l’appréhension de l’inconnu, de ne pas être en mesure d’anticiper des sensations que l’on n’aurait jamais eues, de devoir d’adapter dans l’urgence pour réagir avant qu’il ne soit trop tard ?
Ne serait-ce pas, d’une certaine manière, douter de son instinct de survie ?
Ne pas se faire totalement confiance ?
Dans « Je leur dirai que j’ai rêvé », l’héroïne a peur de l’eau. L’élément est même l’objet de ses cauchemars. Un traumatisme enfoui de son enfance, au cœur d’un drame, pourrait en être à l’origine. Je n’en dis pas plus…
Dans mon prochain livre , il est question là aussi d’un saut dans le vide, ou plutôt vers l’inconnu. L’héroïne se trouve dans une espèce de cage dorée. La cage n’est pas fermée à clé. Mais s’en échapper signifierait un renoncement à beaucoup d’éléments de confort, et interdirait tout retour en arrière. Comme plus haut, je n’en dis pas plus…
Juste qu’il y a peut-être, dans ce plongeon vers l’inconnu, une sensation de vertige, beaucoup d’incertitudes mais aussi des clés.
Des clés pour sortir de ses inhibitions, des clés vers la Liberté.
Photo Stéphanie Lambert-Mesguich, le ponton du lac Chambon, en Auvergne, duquel je n’ai jamais osé sauter.
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