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Photo du rédacteurStéphanie Lambert-Mesguich

Notre rapport au temps : A quoi bon être pressé ?


La pleine lune, un soir de printemps
Pleine lune, photo Stéphanie Lambert-Mesguich

J’ai réfléchi aux situations dans lesquelles nous sommes parfois pressés, impatients, en me posant la question suivante :


Que se passerait-il (de grave) si l’on ralentissait, ou pire, si l’on s’arrêtait ?








Quelques exemples de situation :


- Marcher vite sous la pluie (pour être moins mouillé).

- Courir pour monter à temps dans le bus, le tram, le métro (même s’il y en a un autre 5 mn plus tard).

- Accélérer pour passer au feu orange (et ne pas devoir s’arrêter au rouge).

- S’impatienter, s’énerver, klaxonner parce que la voiture devant nous n’a pas démarré à la seconde où le feu est passé au vert.

- Cliquer sur « précédent » (quand la page web ne s’affiche pas assez vite). NB : chose au passage impossible en magasin physique, car cela reviendrait à se téléporter…

- Doubler la voiture qui nous précède pour gagner 30 secondes (et se retrouver arrêté au même feu rouge ou au même péage).

- Etc.


Et si…


… on s’accommodait des faits ?

… on acceptait de perdre quelques secondes, quelques minutes, dans une vie ?

… on ratait le train ?

… on prenait le temps de se poser au lieu de se focaliser sur une absurde et éphémère source d’agacement ?

… on observait autour de nous au lieu de regarder toujours devant (presque avec des œillères) ?

… on arrêtait de toujours penser à l’étape d’après (au lieu d’être ancré dans le présent) ?

… on se disait qu’on a peut-être de la chance (d’être attendu quelque part -sinon à quoi bon être pressé-, d’être suffisamment mobile pour se déplacer et accélérer, ou juste d’être en vie) ?


À méditer ! (et avis, réflexions bienvenus)


Photo Stéphanie Lambert-Mesguich, pleine lune cette semaine observée parce que je me suis arrêté de marcher puis j’ai regardé le ciel.

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