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Photo du rédacteurStéphanie Lambert-Mesguich

[Série sur le temps - Thème 2/4 : Nostalgie et acceptation de l’inéluctable]


l'éphémère de la vague
Lacanau, plage sud, photo Stéphanie Lambert-Mesguich

L’horloge tourne et personne ne peut l’arrêter. La photographie capture l’instant mais la trotteuse continue son chemin. L’image saisie fait déjà partie du passé.


Rien n’est plus éphémère et volatil que le présent. Comme la vague qui se casse à l'approche de la plage. Comme l'écume qui roule sur l'eau, qui change de forme chaque fraction de seconde, avant de s'évanouir. Comme cette plage dont l'aspect capturé sur cette photo n'existe déjà plus.


Se souvenir du passé, parfois avec nostalgie, est-ce l’envie impossible de revivre les moments du passé, ou plutôt finalement observer avec regret ce qu’on ne sera jamais plus ?


Cette réflexion m’oriente vers l’acceptation de l’inéluctable : vieillir, puis mourir. On vit, donc cela fait partie du jeu. Peut-être faut-il alors se souvenir des stoïciens et accepter ce qui ne dépend pas de soi, puisqu’ainsi vont les choses de la vie et que toute lutte serait vaine et inutile. Facile à dire, surtout quand les stigmates d’installent.


Alors plutôt que chercher à arrêter le train, mieux vaut probablement profiter du décor qu’il nous offre à chaque instant. Et lorsque le miroir nous renvoie une image que l’on a du mal à accepter, ne pas oublier que la nostalgie de nos 20 ans ne nous renverra jamais à nos 20 ans. Et qu’un jour on aura -si le destin nous donne cette chance- 10 années de plus. Et qu’on se dira que finalement, 10 ans plus tôt, on n’était encore pas si mal dans le miroir. Et que la nostalgie ne permettra jamais de remonter le temps. L'inéluctable ne peut qu'être accepté.


#nostalgie#tempsquipasse#stoicisme

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